Qu’est ce que l’ostéopathie ?

« L’ostéopathie consiste, dans une compréhension globale du patient, à prévenir, diagnostiquer et traiter manuellement les dysfonctions de la mobilité des tissus du corps humain susceptibles d’en altérer l’état de santé ».
L’ostéopathie est une thérapie qui permet de restituer manuellement la mobilité du corps humain. La perte de celle-ci pourra entraîner des dysfonctionnements et/ou des douleurs.
Agissant comme un « mécanicien du corps », l’ostéopathe vérifie que tous les éléments du corps interagissent correctement. Si ce n’est pas le cas, grâce à des techniques manuelles, l’ostéopathe rétablira l’équilibre qui rendra au patient un meilleur état de santé.

L’ostéopathe ne s’arrête pas aux simples symptômes de votre corps, il s’intéresse à son vécu, à ses traumatismes, parfois anciens et qui sont souvent passés inaperçus.

L’ostéopathie n’a pas vocation à traiter les maladies relevant d’un acte médical ou chirurgical mais agit sur les troubles fonctionnels du corps humain. En revanche, elle peut avoir une action sur les conséquences de ces pathologies (en particulier sur la douleur qu’elle peut aider à diminuer).

On dit de l’ostéopathie qu’elle est à la fois un art, une philosophie et une science.

Un art car l’ostéopathie nécessite un toucher précis et minutieux et toujours adapté aux patients et aux pathologies à traiter.

Une philosophie car l’ostéopathie s’intéresse à l’être dans sa globalité. C’est surtout l’origine du symptôme qui intéressera l’ostéopathe et pas uniquement le symptôme en lui-même.

Une science car l’ostéopathie est basée sur une connaissance approfondie de l’anatomie, de la biomécanique, de la physiologie, de la sémiologie et de la pathologie.

Législation :

L’ostéopathie est officiellement reconnue en France depuis l’article 75 de la loi n°2002-303 du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé.

Le 25 mars 2007 paraissent  de nouveaux décrets encadrant la profession. Ils réglementent l’enseignement et le champ d’application des ostéopathes. Chaque praticien doit depuis s’inscrire sur les listes de l’Agence Régionale de Santé qui lui attribue un numéro ADELI.

Un peu d’histoire…

L’ostéopathie fut fondée en 1874 par A.T. STILL (1828-1917). Il posa les premiers fondements d’un nouvel art diagnostique et thérapeutique consistant d’une part à examiner et traiter globalement un patient au lieu de traiter seulement sa maladie, d’autre part à tenter de conserver la santé de l’individu en évitant qu’il ne contracte des maladies.

En 1892, création du premier collège ostéopathique au monde l’American School of Osteopathy à Kirksville, Missouri.

En 1900, William Garner Sutherland, un des disciples de STILL, découvre l’ostéopathie crânienne.

En 1917, création de la British School of Osteopathy à Londres par John M. LITTLEJOHN après sa formation auprès de STILL.

En 1950, Paul GENY, ostéopathe français de formation britannique, fonde l’Ecole Française d’Ostéopathie qui connut dès ses débuts un important succès.

Fondements et concepts de l’ostéopathie :

Les grands principes de l’ostéopathie reposent sur le concept élaboré et énoncé par son fondateur le Dr Andrew Taylor STILL :

« La structure gouverne la fonction »
Ce principe biomécanique s’établit dans le cadre d’une inter dépendance structure – fonction s’appuyant sur la notion fondamentale de globalité.
« Une entité organique fonctionne correctement si sa situation dans un espace tridimensionnel et ses paramètres de mobilité sont normaux ».

« L’unité du corps humain »
Le corps humain est un tout. Il concentre os, articulations, muscles, fascias, vascularisation et innervation. Par interrelation, l’atteinte de l’un de ces éléments entraîne des perturbations sur l’ensemble des autres parties.

« La loi de l’artère est suprême »
La libre circulation du sang assure l’intégrité des systèmes de l’organisme et garantit ainsi l’homéostasie.

« La capacité d’auto guérison»
Le corps a compétence pour élaborer et fabriquer ses propres substances pour lutter contre les maladies et les troubles toxémiques, cela dans un espace environnemental cohérent. Les principes d’adaptation et d’immunité corporelle dépendent de l’intégrité des mécaniques du corps.