Ostéo en entreprise

Dans le cadre de votre exercice professionnel, il vous est peut-être arrivé de vous faire mal, en forçant ou en étant mal positionné par exemple. Les gênes, les douleurs, les dysfonctionnements en résultant sont bien souvent regroupés dans la catégorie des Troubles Musculo Squelettiques  (TMS).

Qu’est-ce qu’un TMS ?

Les TMS ont des signes cliniques variés, mais on retrouve généralement une douleur associée à une gêne fonctionnelle survenant lors de l’activité professionnelle.
Ces troubles résultent d’un déséquilibre entre contraintes gestuelles et capacités individuelles déterminées par l’âge, le sexe, l’état physiologique (forme physique, grossesse, ménopause), les habitudes de vie (sédentarité, tabagisme), l’état pathologique pré-existant et l’hérédité.
Les TMS regroupent un ensemble d’affections touchant principalement les tissus mous (muscles et tendons), le tissu nerveux, les vaisseaux ainsi que le tissu péri-articulaire des membres et du dos survenant après une hyper sollicitation de ces structures le plus souvent par répétition d’un geste pathogène.

Atteintes tendineuses
Les TMS sont le plus souvent des pathologies tendineuses, plus rarement musculaires.
Les atteintes tendineuses peuvent survenir de manière brutale ou à la suite d’efforts répétés, pouvant ainsi augmenter l’apparition de ces affections. Les principales contraintes sont les forces de traction exercées par les muscles durant l’effort, les frottements et les compressions des tissus adjacents induites par des phénomènes inflammatoires.
Les plus fréquentes de ces atteintes sont les tendinopathies de l’épaule, avec en tête le syndrome de la coiffe des rotateurs, le plus souvent dû à des postures en abduction, élévation et rotation externe6. On retrouve également les tendinites du coude, plus particulièrement l’épicondylite, provoquées par une sur-sollicitation de la zone.

Atteintes musculaires
Le principal facteur de ces atteintes semble être la statique posturale du travail : en effet, en position statique un déficit en oxygène se crée ce qui provoque un fonctionnement anaérobie du muscle conduisant à une fatigue musculaire.
Les atteintes musculaires correspondent à une inadéquation entre contraintes professionnelles et capacités du salarié. La répétitivité et les efforts associés à une posture statique ou à un positionnement incommodant, peuvent conduire à une fatigue musculaire locale, décrite comme étant un symptôme de protection indiquant au sujet qu’il approche de ses limites physiologiques. Ainsi, le caractère localisé de la plainte peut être considéré comme un signe d’une pathologie musculo-squelettique dans le cadre professionnel.
Les pathologies musculaires peuvent être liées à des postures en rotation, extension, flexion ou inclinaison du tronc. Ces positionnements sont « particulièrement dangereux » car ils entraînent un travail d’endurance des muscles ilio-costaux qui sont peu adaptés à ce type de contractions.
Ces pathologies se traduisent le plus souvent par des contractures musculaires (crampe de l’écrivain) ou des déchirures. Ces contractures sont fréquentes lorsque l’activité demande une grande précision ou implique une activité musculaire importante. C’est pourquoi la réduction des contraintes physiques du poste de travail est un facteur de prévention indispensable. Lors de microtraumatismes répétés, les capacités de cicatrisation du muscle peuvent être altérées : surviennent alors les lésions musculaires.

Atteintes nerveuses
Elles correspondent le plus souvent à des manifestations de syndromes canalaires, le syndrome du canal carpien étant le plus fréquent.
L’étude de Silverstein  met en avant trois facteurs de risque principaux : force, répétitivité et exposition aux vibrations.
Cette étude est soutenue par celle de Norback.
Les atteintes nerveuses peuvent être liées à des compressions aiguës lors de l’angulation extrême du poignet, ainsi qu’à la pression exercée par les tendons sur le nerf médian. Elles surviennent trois fois plus souvent lorsque le poignet, au lieu d’être en position neutre, est fléchi à 60° par rapport à l’axe de l’avant bras.

Atteintes capsulo-ligamentaires
Elles traduisent le plus fréquemment une sur-sollicitation de ces structures dans des positions inconfortables dues à la mauvaise ergonomie du poste de travail.
Ces atteintes se manifestent le plus souvent par des entorses, hernies discales ou épanchements de synovie. Elles sont le plus souvent évolutives dans le temps si une prise en charge adaptée et une révision de la pénibilité du poste de travail n’est pas mise en place. Si ceci n’est pas réalisé ces pathologies pourraient évoluer vers des algodystrophies et, à terme, de l’arthrose.

Bursites
Elles correspondent à un épanchement liquidien des bourses séreuses péri articulaires qui évoluent de manière aiguë ou chronique.
Les frottements répétés, les traumatismes ou microtraumatismes, les appuis prolongés peuvent être à l’origine de ces bursites. On note une localisation préférentielle au niveau de la bourse sous acromio-deltoïdienne et à moindre échelle la bourse rétro-olécranienne. Afin de diminuer ces atteintes il faut supprimer les mouvements répétés de flexion et les compressions prolongées.

Application de l’ostéopathie dans le cadre de l’activité professionnelle et TMS

  • Les pathologies liées au travail et au stress

Quel que soit le métier, chacun passe quotidienne- ment de nombreuses heures dans la même posture, ou à répéter le même mouvement. Être assis devant un ordinateur, porter des objets, des caisses ou des outils, faire un travail manuel avec un bras toujours sollicité, ou simplement travailler dans des positions pénibles, sont des facteurs de nombreux troubles musculo-squelettiques (TMS). Le stress et les efforts du quotidien : porter les enfants, faire du ménage, du bricolage, sont également des éléments à prendre en compte.

Comment se manifestent-ils ?
Les troubles du sommeil apparaissent, la concentration au travail devient difficile, les douleurs se font ressentir, et de la fatigue morale peut en découler. Le temps passé au travail est important, et lorsque l’ergonomie est mauvaise, les TMS se manifestent par l’apparition de douleurs et autres gênes diverses.

  • L’ostéopathie pour tous les métiers

Maçon, agriculteur, vendeur, ouvrier de l’électro- nique, cuisinier, technicien de surface, etc. peuvent être tous sujets à des TMS. Fatigue oculaire, maux de tête, mal de dos, raideur du cou et des épaules, fourmillements dans les doigts, sont les principales pathologies liées au travail sur lesquelles l’ostéopathie peut agir.

Les TMS touchent toutes les professions, quel que soit le secteur d’activité, et représentent plus de 80% des maladies professionnelles actuellement reconnues. À l’écoute de ces affections musculaires ou articulaires liées aux conditions de travail, l’ostéopathe utilise une méthode de soins qui s’emploie à déterminer et à traiter les restrictions de mobilité qui peuvent affecter l’ensemble des structures composant le corps humain.

L’ostéopathie améliore la qualité de vie au travail
L’apparition des premières douleurs et tensions doit inciter à consulter un ostéopathe qui effectuera un bilan complet. Il redonnera au corps sa capacité d’adaptation aux contraintes qu’il subit.

Une prise en charge ostéopathique régulière est encore plus indispensable au corps humain que le contrôle technique d’une automobile, évitant accidents et usures prématurées.

  • Un traitement pour tous les secteurs d’activités

L’ostéopathie intéresse toutes les professions. Pour exemple :

L’ostéopathie et emploi de bureau
Rester plus de sept heures devant un ordinateur fait apparaître certains troubles : engourdissements, sensations de brûlure ou fourmillements, faiblesses musculaires, douleurs, palpitations, enflures, sensations de raideur, d’ankylose.

L’ostéopathie dans le secteur du bâtiment
Dans le Bâtiment et Travaux publics, les épaules et le dos sont très sollicités entraînant les pathologies suivantes : sciatique, tendinite de la coiffe des rotateurs, bursite, épicondylite, syndrome du canal carpien, tendinite du tendon d’Achille.

L’ostéopathie dans le secteur agricole
Dans ce secteur, les TMS représentent 95% des maladies professionnelles. Affections péri articulaires, du rachis lombaire, problèmes respiratoires de mécanisme allergique, lésions chroniques de ménisque.

Le corps opère une phase d’accumulation silencieuse de tensions et lance un cri d’alarme lorsque ces dernières deviennent plus apparentes, plus inconfortables et constantes. Identifiant l’origine physique des différents troubles liées aux conditions de travail, l’ostéopathe par ses interventions manuelles douces rétablira le bon fonctionnement de l’organisme. Pour soulager le patient il lui rendra sa capacité d’adaptation à son environnement.

  • Le stress

Un salarié sur cinq déclare souffrir de troubles de santé liés au stress au travail (Source INRS). Le stress provient des agressions extérieures que subit l’organisme : bruit, surmenage, pression, conflits… Il provoque des modifications dans le corps comme système de défense.

Le stress se manifeste sur trois niveaux :

  • augmentation du taux d’adrénaline, qui permet à l’organisme de réagir rapidement (augmentation rythme cardiaque, respiration plus rapide)
  • augmentation du taux de cortisol qui a un rôle d’anti-inflammatoire. Si à cette étape l’organisme réussi à lutter contre le stress, le corps pourra revenir à la normal. Dans le cas contraire, le stress devient chronique et le dernier niveau se met en place.
  • au troisième niveau, le système nerveux, trop sollicité, prend le dessus sur la gestion de nos réserves d’énergie. C’est à ce moment là que les troubles apparaissent. Attention à ce que le stress ne contribue pas à l’installation de maladies chroniques voire dégénératives (tumeurs, maladies auto-immunes, hypertension…).

Les symptômes dus à un état de stress chronique sont :

  • douleurs musculaires et articulaires,
  • maux de tête, troubles du sommeil,
  • troubles de l’appétit et de la digestion,
  • sueurs inhabituelles,
  • mal de dos,
  • nervosité,

L’ostéopathie propose une réponse thérapeutique pour les patients souffrant des symptômes dus au stress comme les palpitations, l’angoisse, les douleurs musculaires, les maux de tête. Le rééquilibre du corps peut être obtenue de différentes manières :
une action cranio-sacrée ciblant le système nerveux qui gère nos réserves d’énergie et régule l’hyperactivité musculaire,
une action viscérale, pour le relâchement des structures environnantes des viscères,
une action tissulaire ou respiratoire, via le travail du diaphragme ostéo-articulaire, pour le soulagement des tensions musculaires accumulées.

Statistiques 2011 de l’Assurance Maladie/Risques professionnels. En 2010 – Ministère du travail, de l’emploi et de la santé – dossier de presse Prévention des TMS dans l’entreprise – octobre 2011

 Troubles musculo-squelettiques (TMS)

  • Les troubles musculo-squelettiques (TMS) et le stress constituent un important problème de santé au travail et touchent des millions de travailleurs. En plus de la souffrance humaine, les TMS et le stress entraînent une lourde perte économique pour la société et les entreprises. Ils sont de plus en plus fréquents et ils sont à l’origine d’un important absentéisme.
  • La prévention de ces maladies doit être une préoccupation des salariés ainsi que de la direction de l’entreprise.

Chiffres clés :

  • Les TMS sont la 1ère cause de maladies professionnelles en France
  • Le stress est le 2ème problème de santé après le mal de dos
  • 7 salariés sur 10 déclarent avoir ressenti une douleur assimilable à un TMS
  • 41000 nouveaux TMS indemnisés
  • Coût moyen d’un TMS 21300 euros
  • 50 à 60% de l’absentéisme du travail en Europe est dû au stress
  • 100 à 500 euros par an par salarié, touché ou non par un TMS
  • 2 jours d’arrêt de travail par an par salarié, touché ou non par un TMS

 

AU TRAVAIL, IL Y A DES PETITES DOULEURS QUI DEVIENNENT INSUPPORTABLES

Quelques chiffres
25% des travailleurs européens se plaignent de maux de dos.
23% se plaignent de douleurs musculaires (source: agence européenne pour la sécurité et la santé au travail-2007).
1 salarié sur 13, ressent des douleurs quotidiennes, d’après une étude régionale.

OSTEOPATHE à Fos sur Mer

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Pierre Cadoret